Aïda Bruyère et Julien Sirjacq, Wayne State, 2018
Aïda Bruyère et Julien Sirjacq, Wayne State, 2018
Propos d’Aïda Bruyère
J’ai commencé à faire des fanzines à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris pour pouvoir produire sans besoin de place car à l’époque je n’avais pas d’atelier ni de moyens. Nous étions dans l’atelier technique de Julien Sirjacq et nous avons donc tou.tes développé des techniques qui ne nécessitaient pas trop d’espace : du son, de la vidéo, de l’édition...
J’ai alors découvert tout l’univers de la microédition qui m’a fascinée. Encore aujourd’hui, je continue à en faire même si j’ai déployé ma pratique dans le format installation. C’est aussi une manière de commencer des projets, de tester notamment des développements graphiques pour voir si je veux les poursuivre, comme un carnet de brouillon. Ce qui me plait aussi, c’est que c’est un milieu d’échange. Dans les salons, on troque nos productions, on collectionne, on fait partie d’une communauté.
Ce fanzine, Wayne State, est une collaboration avec Julien Sirjacq des Bells Angels suite à un voyage dans une université de Détroit. C'est le facsimilé d’un faux journal intime qui aurait appartenu à une jeune étudiante du Wayne State University College. Elle tombe amoureuse de Wayne, l’un des garçons les plus populaires de l’école, tout le contraire d’elle. C’était une manière de faire une sorte de teen movie mais en livre, un teen book. La plupart des textes sont repris du livre Les lois de l’attraction de Brett Easton Ellis qui raconte l’histoire d’une jeune fille amoureuse d’un garçon à qui elle envoie des lettres : la première est une lettre d’amour, la dernière est une lettre de suicide lorsqu’elle comprend qu’il n’est pas amoureux d’elle. On a repris ce fil narratif dans notre livre qui dégénère lorsqu’elle se rend compte que Wayne aime quelqu’un d’autre. Pour moi qui suis fan de teen movies, être sur le campus a alimenté tout mon imaginaire. On a vraiment conçu ce livre comme un journal intime en prenant la place du personnage principal. On est allés s’immiscer dans la vie personnelle d’étudiant.es de cette université via les réseaux sociaux pour aller trouver le vrai garçon dont on allait tomber amoureux.ses. C’est une plongée dans cet univers américain, avec les fraternités et les sororités. Ce livre était une façon de jouer avec ces codes de la culture américaine qui nous intriguaient.
Propos d’Aïda Bruyère
J’ai commencé à faire des fanzines à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris pour pouvoir produire sans besoin de place car à l’époque je n’avais pas d’atelier ni de moyens. Nous étions dans l’atelier technique de Julien Sirjacq et nous avons donc tou.tes développé des techniques qui ne nécessitaient pas trop d’espace : du son, de la vidéo, de l’édition...
J’ai alors découvert tout l’univers de la microédition qui m’a fascinée. Encore aujourd’hui, je continue à en faire même si j’ai déployé ma pratique dans le format installation. C’est aussi une manière de commencer des projets, de tester notamment des développements graphiques pour voir si je veux les poursuivre, comme un carnet de brouillon. Ce qui me plait aussi, c’est que c’est un milieu d’échange. Dans les salons, on troque nos productions, on collectionne, on fait partie d’une communauté.
Ce fanzine, Wayne State, est une collaboration avec Julien Sirjacq des Bells Angels suite à un voyage dans une université de Détroit. C'est le facsimilé d’un faux journal intime qui aurait appartenu à une jeune étudiante du Wayne State University College. Elle tombe amoureuse de Wayne, l’un des garçons les plus populaires de l’école, tout le contraire d’elle. C’était une manière de faire une sorte de teen movie mais en livre, un teen book. La plupart des textes sont repris du livre Les lois de l’attraction de Brett Easton Ellis qui raconte l’histoire d’une jeune fille amoureuse d’un garçon à qui elle envoie des lettres : la première est une lettre d’amour, la dernière est une lettre de suicide lorsqu’elle comprend qu’il n’est pas amoureux d’elle. On a repris ce fil narratif dans notre livre qui dégénère lorsqu’elle se rend compte que Wayne aime quelqu’un d’autre. Pour moi qui suis fan de teen movies, être sur le campus a alimenté tout mon imaginaire. On a vraiment conçu ce livre comme un journal intime en prenant la place du personnage principal. On est allés s’immiscer dans la vie personnelle d’étudiant.es de cette université via les réseaux sociaux pour aller trouver le vrai garçon dont on allait tomber amoureux.ses. C’est une plongée dans cet univers américain, avec les fraternités et les sororités. Ce livre était une façon de jouer avec ces codes de la culture américaine qui nous intriguaient.