Renforcer les exigences de qualité pour une restauration durable

Trois questions à Gaëlle Giffard, conseillère municipale déléguée à l’alimentation et à la restauration scolaire.
Publié le
05 février 2021

Quelles sont les perspectives pour la restauration scolaire aux Lilas ?

« Nous lançons deux démarches en parallèle. Durant l’année 2021, nous étudierons les possibilités d’une gestion publique directe de la restauration. C’est notre objectif à long terme car c’est le meilleur moyen de maîtriser ce qu’il y a dans l’assiette de nos enfants. Nous serons accompagné.es dans cette démarche par des expert.es de la restauration collective en gestion publique permettant de servir des repas sains et durables. Dans le même temps, il nous faut passer un nouveau marché avec un prestataire car l’actuel arrive à échéance en décembre 2021. Pour cela, nous lançons une concertation avec la communauté éducative des Lilas car c’est en associant les enseignant.es, les parents, le personnel de restauration, d’entretien et d’animation que nous pourrons poursuivre nos efforts dans les domaines de la qualité des produits, le respect de l’environnement et l’éducation au goût.

Concrètement, quelles sont les priorités de la Ville dans ce nouveau marché ?

La loi EGalim fixe un cap et ses dispositions amélioreront la qualité des repas dans la restauration collective. Nous souhaitons être plus ambitieux aux Lilas car nous avons déjà atteint presque tous les objectifs fixés pour 2022. Notre objectif est de continuer à renforcer les exigences de qualité et de mettre en place une restauration toujours plus durable. Ainsi, pour atteindre le niveau 2 de la certification « en cuisine » d’Ecocert, nous devons servir au moins 40% de « bio » d’ici 2026 et davantage de composantes « bio », locales et équitables par mois. Autre point essentiel, l’élimination de l’usage du plastique et la réduction du gaspillage alimentaire. Enfin, nous nous engageons à maintenir une politique sociale ambitieuse, notamment pour les familles les plus modestes. La concertation que nous lançons devra faire les choix du meilleur chemin pour y parvenir.

Quels sont les objectifs de la concertation ?

Notre engagement est d’améliorer la santé des enfants grâce à une alimentation saine et de réduire l’impact environnemental des repas. Ceci passe par l’augmentation de la part du « bio » et des produits locaux, la diminution de la consommation de viande, l’élimination du plastique dans les cuisines et les salles de restauration, le maintient d’une politique sociale en particulier pour les familles à faible revenu. La concertation servira à étudier les différents scénarios pour y parvenir, les mesures concrètes à mettre en oeuvre, le rythme de mise en place des mesures en fonction aussi des contraintes budgétaires. La concertation commence le 10 février et est ouverte à tous. »

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