Accueil » VIE CITOYENNE » Histoire des Lilas » 1867, la naissance de la ville des Lilas
L’histoire des Lilas est celle d’un lent processus d’autonomisation d’un plateau entouré à l’origine de trois châteaux : à l’Est, celui de Romainville, à l’Ouest celui des Brières et au Sud celui de Bagnolet. Trois bois s’y rejoignaient. Au début du 19ème siècle, des cultivateurs y exploitaient une centaine d’hectares de champs, vignes et vergers.
Avec l’urbanisation croissante, les Parisiens viennent dans le « Bois de Romainville » retrouver un petit air de campagne. Le cabaret La Poule Russe ouvre en 1802, le Tournebride en 1818 et 17 estaminets bordent l’axe principal en 1828.
Des entrepreneurs et artisans s’installent : couvreurs, agents de change, marchands de vins et cabaretiers. Vers 1840, plus de 40 demeures sont bâties dans le bois. C’est le quartier de l’Avenir, celui du Haut-Bois, mais aussi le quartier des Bruyères. Des immeubles apparaissent le long de la rue principale (rue de Paris).
Le « Bois de Romainville » dépend de Pantin, Romainville et Bagnolet, tout en étant à l’écart du centre des trois communes. L’idée séparatiste fait son chemin. En 1859, une pétition demande que ce territoire de 300 maisons devienne la commune du Bois de Romainville. Guérin-Delaroche, représentant du Bois, est élu Maire de Romainville en 1863. Une enquête gouvernementale est menée en 1865.
Le nom des Lilas s’impose peu à peu (il y avait quelques lilas dans les jardins) au Conseil de Romainville. En 1867, Romainville abandonne plus de 77 hectares (1/3 de la surface de la ville) et près de 2000 habitants. Pour Pantin et Bagnolet le sacrifice est moins lourd et suscite peu d’opposition. La loi est votée à l’Assemblée le 28 juin, au Sénat le 9 juillet, approuvée par l’Empereur et promulguée le 24 juillet. Guérin Delaroche devient le premier Maire des Lilas.